[2020] Ça mousse et ça s'eclabousse!

La demi d'abord pleine d'admiration face aux prouesses de son supérieur vis son visage prendre une nouvelle expression, horrifiée lorsqu'à Dragon se rajouta terrestre, elle sentit les larmes lui monter aux yeux elle renifla doucement. En plus il était en train de dire qu'ils étaient vicieux. Cet homme n'avait il donc aucun coeur ? Ne se rendait il pas compte que la pauvre bête avait peut-être tout simplement un peu trop faim, qu'elle était tout simplement perdue dans cet environnement qui n'était pas le sien ? Car d'ordinaire ils étaient plutôt calmes et la laissait même s'approcher sans rien dire. Elle étouffa une petite plainte lorsque vint la chute de l'histoire avant de s'essuyer les yeux avec le dos de son avant-bras.

"Le pauvre... Il devait être perdu... Peut-être essayait-il simplement de demander de l'aide... Et... Et... Et... Et vous l'avez tué... Sans pitié... Alors que... Alors que... Alors qu'ils sont si gentils ! Vous êtes un homme cruel Monsieur Orléans..."

La militaire se répandit en discrets sanglots imaginant cette pauvre créature tomber jusqu'à rencontrer sa fin, les yeux tristes et larmoyants il criait, "Aidez moi Monsieur Orléans ! Je suis perduuuu ! Aaaaaah !" Et du sommet de la falaise elle pouvait voir le visage de l'homme qui se gaussait d'un rire mauvais, machiavélique, démentiel. "Meurs stupide créature. Cela t'apprendras à te perdre."
Son pauvre petit cœur se serra d'avantage.

"Il fallait le ramener dans la forêt... Il avait peut-être des petits..."

Bien entendu, avec son sang de Dragon terrestre, la demi ne devinait pas que ces même Dragons étaient calme avec elle et son père pour cette raison. Mais n'ayant jamais été témoin d'une attaque auparavant, elle ne pouvait deviner que ces bêtes terribles, chassaient tout ce qui bouge et qui n'est pas de leur espèce. Les larmes abondèrent donc encore quand elle s'imagina les petits dragons rescapés et sa femelle abattue par le chagrin en train d'appeler leur papa qui ne reviendrait jamais... jeté à bas d'une falaise par un officier Siraënien. Elle renifla un grand coup. Elle avait oublié tout ce qui se passait autour d'elle, le cadavre du mercenaire, la pelle, la colline cimetière. Non tout ce qui lui importait maintenant c'était la mot d'une pauvre bête innocente qui ne demandait qu'à retrouver le chemin de la maison. Qu'à revoir sa famille et ses petits. Mais qui en lieu et place de cela, rencontra un funeste destin, qui plaça sur sa route Monsieur Orléans. Homme cruel et impitoyable qui lui refusa son aide et le conduisit à la mort, dans le froid, le silence et la solitude.

"Par le ciel... C'est tellement horrible..."

@Orléans Gulp.

La demi ne pouvait nullement retenir ses larmes face au désastre auquel elle venait d'assister, quand bien même ce ne fut que des mots, elle n'eut absolument aucun mal à s'imaginer la scène ce qui n'arrangeait en rien le chagrin qui la secouait désormais. Et ce dragon était mort de la main de cette homme dont elle avait presque pensé être un homme de confiance. Mais elle s'était fourvoyé, du début à la fin, elle faisait bien face à un assassin. L'assassin Monsieur Orléans. Elle renifla longuement alors que les paroles de l'officier peinaient à atteindre ses oreilles.

"De l'instinct mon oeil..." Articula t'elle vaguement entre deux sanglots.

Elle releva ses jolis yeux embués de larmes vers l'homme qui se tenait maintenant devant elle. Alors quoi, il allait maintenant la tuer aussi pour avoir découvert son terrible secret ? Il lui avait demandé de l'aide seulement pour pouvoir se débarrasser d'elle directement après. Il lui proposa cependant de vérifier ses propos sur son soit-disant instinct, en le frappant. C'était sûrement un piège pour justifier sa mort prochaine et sa disparition. Cependant la curiosité la poussa tout de même à s'enquérir de la véracité de ses propos quand bien même elle ne le pardonnerais jamais. Sa main se glissa sur la hampe de son sabre et soudain les sanglots cessèrent, le calme reprit sa place dans son esprit. Les larmes coulant toujours sur ses joue elle glissa son pouce contre la garde, dégageant la lame de son encoche.

"Je peux facilement ignorer que vous ayez tué un homme malintentionné... Mais une pauvre bête perdue... Monsieur Orléans..."

Le temps du battement d'aile d'un papillon lumineux pour Orléans, la demi eu le temps de se rapprocher. Si son histoire était vraie, il bloquerait facilement le coup, elle n'allait pas à sa vitesse maximum et ne déploya pas non plus toute sa force. Cependant elle en déploya assez pour qu'un coup de lame soit létal, aussi d'un geste expert et imperceptible, elle fit pivoter sa lame dans sa main et frappant avec le dos. Si ces histoires étaient fausses, elle ne voulait pas prendre le risque de le tuer, quand bien même elle lui en voulait énormément. Dans un fracas métallique, l'acier rencontra l'acier.

"Je ne vous pardonnerais jamais."    

@Orléans Gulp.

Comme il l'avait dit, la lame qui aurait du être bien trop rapide pour qu'un réflexe pareil au sien ne puisse s'en saisir se heurta à l'acier, rendant l'explication de prescience véridique. Mais cela ne pardonnait en rien son geste cruel, méchant et sans pitié. Et c'était tant mieux puisque visiblement il ne le cherchait pas, le pardon. Il ne niait donc en rien son ascendance monstrueuse ainsi que sa haine profonde envers les innocente créatures qui peuplent ce monde. Elle regretta un instant de ne pas avoir frappé plus fort avant de se dire que ça n'en valait sûrement pas la peine. Il ne méritait pas autant d'attention, cet homme vil. Elle sécha ses larmes et prit une nouvelle inspiration pour retrouver constance.

Elle s'approcha et ses mots la rendirent d'autant plus furieuse au plus profond de son âme. Si elle restait c'était bien pour ce pauvre homme quand bien même il s'apprêtait à commettre l'irréparable, il méritait tout de même le repos éternel. Cependant en s'agenouillant auprès de la dépouille elle jeta un regard aussi noir que le néant à l'officier.

"C'est la moindre des choses et pourtant vous n'avez pas pris la peine de les prononcer lorsque vous avez jeté ce pauvre dragon à bas de la falaise."

Phrase sèche et sans appel. Elle refusait toute leçon de sa part à ce sujet et espérait bien s'être faite comprendre. Elle était peut-être une demi, elle était peut-être encore un peu fragile mais son idéal guerrier existait bel et bien et si elle tolérait l'irrespect envers sa personne, elle ne tolérerait sûrement pas qu'on s'en prenne à cet idéal aussi légèrement.

Elle joignit ses mains face à la tombe improvisée suivant les paroles de l'officier meurtrier.

"Puisse tu retrouver le bonheur dans ces hautes plaines entourés de ceux qui comme toi on effectué le grand voyage. Puisse tu passer une éternité heureuse entouré de petits animaux mignons, de délicieuse nourriture et de tes aïeux. Va en paix... Hm... Monsieur le mercenaire."

@Orléans Gulp.