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Mer 22 Juil - 15:06 Rp Abandonné
Il faut contempler l'agonisant,
Qu'il soit vieux croulant mourant, ou bien très jeune gisant.
Dans son regard plein de clarté, il faut y puiser ses regrets,
Et avec toutes les émotions de son âme bâtir une pyramide à degrés.

Tout cela bien assemblé, fait un grand œuvre architectural
Capable encore une fois de faire gonfler le faible pectoral.
Regarder ces poumons en dentelle, et son œil en toile,
Tisser de ces fibres une tapisserie et s'en servir comme voile,
Faire de l'osseuse charpente un grand mat et une coque,
La peindre avec les fluides inertes, témoins d'une autre époque,
La sculpter et par les tendons l'attacher, en fait un objet solidaire,
Un grand navire-golem, vivant et mort et à jamais solitaire.

Il faut contempler l'agonisant,
Celui qui dérive vaguement en symbolisant.



Il était bon de revenir aux sources. C’était le genre de chose qu’il aimait : être seul, à chevaucher sur Krul, accompagné de sa meute, perdu en plein milieu des espaces sauvages. Devant lui, ses proies. Derrière lui, le vide. Ces derniers temps avaient constitué une rupture très mal appréciée des habitudes du mercenaire, reprendre son train-train habituel était un retour à la norme bienvenu. Il s’étira langoureusement, ses longs bras grimpant paresseusement vers le ciel, jusqu’à ce qu’il sente les jointures de ses coudes et de ses épaules craquer légèrement. Il repensa à son contrat du jour, qui lui avait semblé au départ être le point de départ d’une autre aventure dont il ne voulait pas, pleine de complications et de fioritures superflues. Son contact lui avait donné rendez-vous dans une taverne borgne de Thanaliel, et lui avait rapidement expliqué sa situation : ancien esclavagiste, il s’était fait éjecté de son groupe de vermines à la suite d’un différend avec un membre plus haut gradé (déflorer les jeunes captives faisait apparemment grandement baisser leur valeur). S’étant à la suite des évènements découvert une conscience, et certainement pas un appétit de vengeance, il avait décidé de mettre fin aux activités illégales du groupe, quitte à y laisser une bonne partie de ses propres gains mal acquis. Il avait donc donné à Lugen la position actuelle de la cachette des hors-la-loi (lui demandant également de faire vite, car ces derniers risquaient fort, maintenant qu’il s’était enfui, de changer rapidement d’endroit), et lui avait demandé de s’assurer que ces derniers ne pourraient plus jamais exploiter la populace sans défense. Après l’avoir interrompu pour lui signifier qu’il ne servait à rien d’essayer de se justifier auprès de lui, que le mercenaire se moquait bien de ses raisons ou de son passé, il avait accepté l’offre, coupant court à l’histoire du pseudo-repenti pour se diriger vers le lieu désigné.

C’était pour cela qu’il préférait les prostituées, se dit-il finalement. Moins d’ennuis, et lorsqu’on visitait les maisons closes les plus sérieuses, moins de risques de maladie.

Il hocha de la tête, satisfait de ses sages réflexions, et reporta son attention sur le présent, se tirant de sa rêverie. Devant lui s’étendait le camp de fortune de ses cibles. C’était un endroit camouflé à flanc de colline, sous le couvert d’une épaisse forêt. La grotte dans laquelle ils s’étaient installés comptait trois entrés, toutes surveillées, et le petit groupe comportait lui une bonne dizaine d’individus, plus ou moins expérimentés. Lugen doutait de la validité de ce dernier point. Si les esclavagistes savaient souvent manier des armes, la réalité de leur situation faisait qu’ils s’en servaient finalement rarement. Il était tout simplement plus rentable et surtout plus sûr pour eux d’éviter les confrontations avec les forces armées professionnelles, souvent bien mieux entrainées et équipées. Il repéra rapidement les trois embouchures qui reliaient le petit réseau souterrain à la surface de la terre, ses faucons lui fournissant rapidement une vision aérienne de la zone. Il positionna Krul près de l’une d’entre, ses chatrixs près d’une autre, et se dirigea personnellement vers la dernière. Il prit une grande inspiration, et son cri envahit la toile mentale qui l’unissait à ses compagnons animaux, sonnant l’hallali.

Une dizaine de minutes plus tard, il finissait de regrouper les restes mutilés de ses adversaires en un petit tas. Il était loin du compte, étant juste tombé sur quatre personnes. Trois d’entre elles étaient mortes, et la dernière était présentement occupée à claquer des dents, attendant son jugement. Il se pencha face à elle, ôtant son casque pour dévoiler son visage d’épouvantail, et laissa son épaisse langue fourchue caresser le visage maculé de sueur de sa victime.

« Où sont les autres ? fit-il simplement »

Le captif commença à balbutier et à glapir, peinant à formuler quelque chose de cohérent. Lugen fronça les sourcils, et sortit de son étui un de ses couteaux de chasse. Il aurait apprécié, pour une fois, pouvoir rapidement passer outre ce passage. Interroger des créatures apeurées, à deux doigts de se souiller, perdait de son charme après la centième fois. Il fit bouger le tranchant de l’outil sous les yeux de son captif, jetant dans ses orbites affolées des lueurs prophétiques, et l’interrompit d’un ton sec :

- Respire. Calme-toi. Prends ton temps, continua-t-il sur un ton désintéressé, avant de reprendre après quelques secondes de pause, le temps que le bougre obtempère. Voilà. Réponds-moi, maintenant.

- Une autre planque, au, au nord d’ici, deux jours de marche environ ! On avait peur que, que, que Valen aille tout raconter, et… Oh. Oh.

- En effet. Est-ce qu’il reste ici un objet appartenant à un de tes collègues au nord ? »

L’autre hésita un instant, ne comprenant pas tout à fait le sens de sa requête, avant qu’un autre mouvement hypnotique du couteau ne lui permette de retrouver une fois de plus ses esprits. Il lui désigna un petit sac gisant au pied d’un lit, dans lequel se trouvait apparemment des frusques appartenant à l’un de ses complices. Lugen lui fit signe de ne pas bouger, et se dirigea vers l’objet en question, l’ouvrant et le fouillant à la recherche de quelque chose capable de l’aiguiller. L’odeur rance de transpiration ne le gêna pas outre mesure, et il tomba rapidement sur un petit bijou, une sorte d’anneau d’argent vaguement travaillé. Satisfait, il le lécha copieusement, sa magie créant avec sa cible un lien nouveau, lui donnant une idée précise de sa position. Il se retourna vers son captif, le considérant d’un œil joyeux, et s’approcha de lui, avant de lui essuyer d’un doigt attentif la trace de bave qu’il avait laissé sur sa face.

« Tu as bien fait. C’est bien. C’est très, très bien. »

Il lui fallut encore une bonne demi-heure pour finir de rassembler les rares effets de valeurs de l’endroit, et préparer les parties des corps qu’il ne comptait laisser à ses bêtes. Une fois son œuvre accomplie, il replaça son casque sur sa tête, sortit de l’endroit, et prêt à rencontrer la nouvelle venue. Ses faucons l’avaient averti un peu en avance de son arrivée, et il doutait au vu de son apparence qu’elle fasse partie du groupe des esclavagiste. Peut-être était-ce une mercenaire concurrente, venue pour contester la primauté de son contrat. Dans ce cas, certaines mesures s’imposeraient rapidement. Lugen émergea de nouveau au grand jour, et héla la nouvelle venue :

« Plus personne de vivant ici. T’es arrivée trop tard. »

Il attendit une réaction de sa part, se demandant quelle serait sa réaction, trépignant d’impatience, l’excitation de son travail précédent encore vivace en lui.
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Sam 25 Juil - 9:44 Rp Abandonné
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La demi était bien ennuyée. Ennuyée, courroucée, irritée et tout ce que vous voudrez bien y ajouter. Pendant son entretien au sein de l'une des arènes du grand pays, la caravane qu'elle accompagnait s'était trouvée dans une embuscade et la présence de plusieurs de ses apprentis n'y avait rien changé. On avait retrouvé que les corps des plus faibles encore chauds sur la route. Le autres semblaient s'être envolés sans laisser de trace. Comme si le ciel avait décidé de s'en saisir soudainement et sans explications. Il était rare, très rare de voir la demi aussi furieuse, furieuse au point de menacer plusieurs témoins potentiels de finir en pâté pour Sloubi le Krakdent s'ils ne déballaient pas tout ce qu'ils avaient pu apercevoir en rapport avec ce raid de bandits ou d'autres vermines du genre. Son investigation l'amena à s'aventurer sur les plaines absolues. D'après ses sources, le groupe qui avait pris part à l'enlèvement y aurait été aperçu à plusieurs reprises.

Cependant elle dû chercher par elle même l'endroit exact où elle pourrait éventuellement les débusquer, elle tenta de se laisser guider par son odorat qui s'il était plus sensible que celui des humains ne valait pas celui d'autres animaux. Elle savait que faire justice soit même n'était pas la bonne solution mais elle ne pouvait pas rester là à attendre. D'autant plus que Jellen lui faisait confiance, elle devait donc ramasser les pots cassés au plus vite et ce avec pertes et fracas si c'était nécessaire. Elle avait déjà traqué des esclavagistes, elle en avait déjà tué. Et s'il le fallait, elle recommencerait aujourd'hui même.

Finalement elle parvint à retrouver quelques affaires appartenant à des membres de la caravane. Ils avaient visiblement dû trouver un moyen de les semer dans l'espoir que quelqu'un les retrouve. Accompagnée de son cher familier vêtu d'un petit casque elle accéléra le pas jusqu'à finalement trouver l'accès au campement de fortune, elle s'y engouffra étonnée de ne croiser aucun guetteur, elle avança jusqu'à ce qu'une silhouette imposante n'émerge pour la saluer, lui annonçant par la même qu'il avait visiblement déjà fait le ménage. Une ruse pour l'éloigner, non. Ses mains se glissèrent d'instinct contre son arme. Est-ce qu'il venait de foutre en l'air ses recherches ? Elle aurait voulu le frapper, de toute sa force de dragon terrestre et peut-être couper toutes les sangles de son armure pour lui apprendre. Cependant elle ravala cette boule de feu qui lui pendait au ventre avant de s'exprimer calmement.

"Peu m'importe le sort de ces hommes. Qu'as tu fait de leurs prisonniers ?"
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Sam 25 Juil - 17:55 Rp Abandonné
Elle venait pour les captifs, donc. Au moins ses objectifs n’entraient pas en contradiction directe avec les siens, ce qui voulait dire qu’il n’avait pas de temps à perdre à s’occuper d’elle. Il était couvert de sang et de quelques bouts de débris organiques qu’il n’avait pas pris la peine d’enlever (il en aimait l’odeur, surtout quand, chauffés par le soleil, leurs sucs commençaient à réagir), et si cela pouvait s’expliquer par le combat qui venait de prendre, l’état des corps qui gisaient à l’intérieur et le contenu de certains de ses sacs risquaient eux de lui créer des complications. Il hésita un court moment, considérant ses options. Il pouvait la tuer. C’était facile. Elle était seule, si l’on omettait son krakdent domestique, et ce genre d’animal ne posait que peu de danger au chasseur averti. Il lui suffirait d’un mouvement rapide et sec pour fondre sur elle et l’empaler. Il plissa les yeux, la considérant. Ce n’était pas une bonne idée. Elle était alerte, et semblait plus compétente que la vermine qu’il venait de dératiser. S’il ne doutait aucunement de sa victoire finale, il préférait éviter d’avoir à sacrifier un de ses animaux ou de subir une blessure avant de devoir donner l’assaut sur un camp dont il ignorait finalement trop de choses. Ce n’était de toute façon pas la méthode la plus intelligente, et il savait qu’il devait éviter de se laisser aller à trop d’indulgence envers certains de ses instincts les plus primaires.

« Rien. »

Son premier réflexe fut de fermer sa bouche et de reprendre son chemin. La conversation aurait pu s’arrêter là si cela n’avait dépendu que de lui, mais il doutait fortement que son interlocutrice l’entende de cette oreille.

« Ils ont un autre camp au nord. Deux jours de marche. Si les prisonniers n’ont pas déjà été vendus, ils sont là-bas. J’y vais. »

Il poussa la courtoisie jusqu’à lui offrir un hochement de tête supplémentaire, et s’occupa à placer ses sacs sur l’échine de son dragon. L’exercice était difficile : il fallait s’assurer que les mouvements de la bête ne viennent pas plus tard déchirer les lanières, aussi renforcées soient-elles, et il convenait de plus de faire attention au précieux chargement. Tous les morceaux n’avaient pas encore été convenablement traités, et ils restaient donc assez fragiles. Il passa une main distraite sur les écailles de son familier, calmant l’animal nerveux. Krul était perturbé, plus que d’habitude, par la présence de l’inconnue. Certes, il y avait en lui les réactions habituelles. Les appétits qu’elle éveillait en lui, la colère indignée que provoquaient sa voix désagréable et son intrusion sur ce qu’il considérait être son territoire (tout endroit qu’il graciait de son auguste présence était son territoire), mais aussi quelque chose d’autre, quelque chose que Lugen n’avait encore jamais ressenti chez son ami. Elle était étrange, et il se dégageait d’elle un sentiment irritant de familiarité. Il la considéra du coin de l’œil, son casque masquant son attention, et se demanda ce qui pouvait bien provoquer une telle réaction. Son héritage elfique était apparent, et seules ses cornes venaient perturber le portrait, plaçant irrémédiablement la jeune femme au ban de la société, sa condition de demie apparente à tous. Sa langue darda brusquement à travers ses lèvres, goutant l’air, cherchant à confirmer les soupçons qui venaient d’apparaitre en lui.

Elle sentait comme Krul. Pas comme Krul, comme Krul, mais il pouvait y retrouver quelque chose de son animal. Il interrompit ses gestes, et se demanda si cela changeait quelque chose. C’était toujours quelqu’un d’autre. Elle n’était pas lui. Elle n’était pas de lui, de sa meute, de ceux qui chassaient avec lui. Elle reniflait la ville, sentait la pierre morte et les tissus travaillés. Il ne l’aimait pas, et cela n’allait pas changer parce qu’elle partageait un très vague lien avec son familier.

« Tu peux chevaucher un dragon terrestre ? »

Il jura intérieurement. Ce n’était pas une bonne idée. Il ne savait rien d’elle, sinon qu’elle avait l’air vaguement vindicative. En revanche, il savait quelque chose sur lui-même, et c’était qu’il supportait très mal la présence d’autrui. L’idée de devoir la trainer pendant un jour, voire plus, ne l’enchantait pas réellement, et il se voyait mal expliquer la présence des… Morceaux qu’il avait encore à conditionner dans son sac. Parler moins. Voilà ce qu’il aurait dû faire. Fermer sa grande gueule, et ne pas en faire plus que nécessaire. Il se remit à sangler sa monture, attendant une réaction de la nouvelle venue, bien décidé à appliquer cette bonne résolution.
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