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[2020] Le Crime c'était d'être sur mon chemin

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Lun 24 Aoû - 17:11 Rp Abandonné
C’était pour ça qu’il n’aimait coopérer. C’était pour ça qu’il estimait fonctionner mieux seul. C’était pour ça qu’il préférait que chacun reste à sa place, et surtout qu’on ne vienne pas le fatiguer. Il vit le vampire détourner le regard, porter son attention vers Bahamut. Ce dernier représentait sans le moindre doute une cible plus facile, en plus d’être la véritable cible de la colère de la créature. Le mercenaire ne savait pas exactement ce qui s’était produit entre eux, et à vrai dire n’en avait cure. Les jeux politiques ne faisaient pas partie de son monde. Ce qui le concernait, en revanche, et qui l’emplissait plus encore d’un sentiment de colère et de frustration, c’était que son adversaire venait de l’ignorer. Cette bestiole imbécile, armée de sa foi ignare en ses propres capacités, avait décidé au terme de ce qui devait chez elle passer pour une forme de réflexion de l’ignorer, et de se tourner vers quelqu’un d’autre. Certes, il s’y était attendu, et avait même prédit la chose en préparant une de ses armes de jet, mais y être réellement confronté laissait quand même dans sa bouche un intolérable arrière-gout. Il la vit, comme au ralenti, tendre et détendre les muscles de son corps pour se jeter sur le petit noble, ce dernier finissant fébrilement de préparer son arme à feu. Il la vit se préparer à le dévorer, à prouver à l’assistance et au monde qu’elle s’était joué de lui. Il projeta son javelot avec un grognement rauque, plus proche du grondement animal que d’un bruit produit par un être normalement constitué, et il vit la pointe de son projectile fendre l’air, avant de fendre les chairs honnies.

Le fait que celui qu’il était censé protéger essuie les dommages collatéraux de son attaque lui sembla un sacrifice acceptable. Il vit le petit noble faire feu, et la puissance sourde qui pulsait dans les membres de son assaillante s’évanouir lentement, seuls quelques tressaillements intermittents témoignant de la pugnacité de sa force vitale. L’autre se décida à s’extraire et à se relever, et donna quelques ordres pour qu’on vienne achever la besogne. L’exécution sera cruelle, bien que sommaire, et Lugen regretta un court moment qu’on ne le laisse pas dument profiter des capacités régénératives du monstre. Il chassa rapidement cette idée, regardant le noble avancer vers lui pour lui tendre un bras. Il ne comprit pas le geste, et se demanda si le type pensait qu’ils étaient maintenant amis, ou que triompher de l’adversité avait fait naître entre eux une forme de camaraderie virile et silencieuse. Il refusa aussi poliment que possible la main tendue, ignorant le geste et émettant son sempiternel grognement, avant de tout de même le suivre. S’il voulait profiter des meilleurs soins possibles, il fallait coller le noble. Il était parfaitement capable de s’occuper de ses propres blessures, mais l’aide de professionnels représenterait sans le moindre doute une amélioration appréciable des soins rapides qu’il se prodiguait généralement. Restait aussi le cas du gamin qu’il avait extrait du camp en flammes.

Ils tombèrent rapidement dessus, et Lugen laissa son familier s’éloigner de l’endroit pour aller se rassasier. Le camp était plein de cadavres encore frais, et malgré l’incendie, il était certain que Krul saurait trouver des morceaux suffisamment crus à son gout. Le dragon s’en alla faire son œuvre, et le mercenaire assista une fois de plus aux ébats du noble, ce dernier choisissant pour manifester son déplaisir visiblement la manière forte. Non pas que cela lui déplaise. Ayant disposé du gamin, qui visiblement n’avait pas l’importance que lui avait d’instinct accordé Lugen, il se tourna vers lui, et commença à épiloguer sur la situation, lui posant quelques questions d’une affligeante trivialité. Lugen n’avait pas de maison. Il n’en avait plus, parce qu’il ne pouvait plus en avoir, parce que des gens comme lui avaient décidé qu’au lieu de faire de la confiture, son destin serait de tuer des gens, et qu’au moment de changer d’avis, personne ne lui avait demandé s’il pouvait encore sucrer et faire cuire des fruits. Il préféra garder le silence. Il doutait sincèrement que l’autre puisse vraiment comprendre, et qu’il cherche réellement autre chose que quelqu’un qui fasse oui de la tête. Effectivement, ce dernier embraya rapidement, parlant de son dragon, des glaces du pole sud, des regrets du passé et des jours anciens et plus simples.

Lugen dut faire un effort surhumain pour ne pas broyer sa face d’imbécile convaincu de sa propre importance entre ses doigts.

Enfin, il lui annonça ce que le mercenaire pressentait depuis longtemps déjà. Le monde allait une fois de plus être plongé dans la guerre, et la maladie qui gangrénait son pays d’origine allait se généraliser et infecter le reste de leur monde. Il ne sut que penser de tout cela. C’était paradoxal pour quelqu’un comme lui, qui dépendait de ce genre d’épisode violent autant pour gagner sa vie que pour préserver son équilibre intérieur, mais il n’appréciait pas la guerre. Il le savait, car il l’avait décidé, et car c’était la guerre qui lui avait définitivement interdit de conserver sa femme et son enfant et sa maison et son bonheur. Les tremblements excités qui agitèrent sa colonne vertébrale ne firent rien pour le faire changer d’avis à ce sujet. Il répondit finalement quand le sieur Bahamut eut l’air de n’avoir plus rien à dire, sa voix sortant de sa gorge en filet neutre, accompagné d’un haussement d’épaules :

« Sans doute. »

A vrai dire, il pensait qu’ils avaient fait aujourd’hui un peu plus que regarder le spectacle, aujourd’hui. Mais il n’aurait pas été productif pour le mercenaire de contredire le noble, et il ne se sentait pas assez impliqué pour le faire. Son rôle était de tuer des gens, celui des gens comme son employeur du moment de décider qui devait mourir. Et de le payer grassement pour cela, accessoirement.

« Il faut vous faire soigner. »

Après s’être occupé d’un chiard, il avait sur les bras un noble. Il l’aurait bien laissé s’épancher encore un peu, mais il doutait que ses sbires apprécient de le voir aussi peu concerné si ce dernier s’effondrait. Il donna donc l’exemple, et se dirigea le premier vers le gros des troupes, espérant trouver dans la masse confuse des hommes un infirmier capable de lui fournir les soins dont il avait lui-même besoin. Partir en premier ménagerait peut-être l’orgueil du noble, ou lui montrerait l’exemple. Il ne savait pas. Il n’était pas sûr. Il avait juste envie de partir, maintenant, de quitter ce charnier qui sentait le porc brûlé et de retrouver la compagnie silencieuse de ses bêtes. Il avait à réfléchir.
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Mar 8 Sep - 17:43 Rp Abandonné
Ancien membre

Le Crime

c'était d'être sur mon chemin.

Feat Orléans et Lugen


J'ai fini par rire aux éclats. Honnêtement, qu'est ce que la vie peut être intéressante parfois.

Sans doute....
Sans doute aussi, Lugen le mercenaire, que vous êtes plus grand imbécile que vous le pensez.


Je me lève, me préparant à aller rejoindre les autres qui se font soigner. Mais je voulais m'adresser encore un peu au mercenaire pour élaborer mon point.

Quelqu'un de moins stupide serait déjà parti, mon or en main. Ou peut-être que vous justifiez ça comme étant de l'honneur? Une sorte de devoir?

Je commence à partir.

L'honneur est pour les cons, qui ne savent pas être égoïstes. Ça vous tuera un jour Mercenaire, peut-être par ma main indirecte si le destin le souhaite.
Vous avez votre or, maintenant tirez vous si vous le souhaitez! Moi je pars marcher sur la capitale impériale, laisser une marque de mon égo sur ses murs millénaires.


Et je m'en vais sans plus le regarder, pour moi je le quitterai à présent, ignorant toute parole qui viendrait par la suite. Je l'ai payé en avance, il n'a plus rien à me réclammer de droit. Ou alors que vas-t-il faire? Essayer de m'attaquer seul contre mes hommes? Il peut être fort, oui, mais la masse suffira certainement à l'engouffrer si il ose demander plus que son du.

Il est de la responsabilitée de la noblesse de protéger son peuple et les siens, oui, mais il serait naïf et stupide d'oublier qu'ils sont en haut de la hierarchie.

J'arrache des mains d'un autre le tissu pour les bandages et je m'occupe de ma propre plaie, ne demandant de l'aide que si je me sens incapable de m'occuper de ma propre blessure.

Cette soirée finit ici tout comme cette escapade. Demain, j'irais dans Hirion avec les esclavagistes en chaines et en triomphant symbole de la justice contre la terreur des environs. Cela me ferra une bonne base d'apréciation publique pour mes mouvements suivants.
Mais l'affaire de la présence de ce monstre et cette histoire de "Vastarois" devrais être réglé au plus vite... personne ne joue avec mes marionnettes comme ça.

Je jette un dernier regard vers le mercenaire, peut-être que ce sera la dernière fois que nous nous verrons, ou alors le destin saura être assez cruel pour nous mettre sur des chemins opposés la prochaine fois.
Politique avant le Coeur
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