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J'aime beaucoup ton visage... tu me le prêtes ?

Nieo Jansutini
Nieo Jansutini
Nieo Jansutini
Nieo Jansutini E |:| Cirquieur
E |:| Cirquieur Nieo Jansutini
Sexe : Les deux
Identité de genre : Masculin
Orientation s. : Yaqa'suma
Taille/Poids : 1m89/94kg
Pays : Vastaroth
Pays d'origine : Zalefan
Né(e) le : 05/03/1992
Age : 32
Inscription : 01/05/2020
Apparitions : 58
Avatar : OC de erebun11
Couleur de paroles : #F68D20
Aventures : 7421
https://nitzihell-enhanced.forumactif.com/t64-aime-beaucoup-ton-visage-tu-me-le-pretes https://nitzihell-enhanced.forumactif.com/t159-en-quete-de-vengeance-et-de-distraction

Sam 2 Mai - 0:05 Fiche validée
Nieo Jansutini (Ch'iyara SU. Merevol)

« Don't spend your time lookin' around for something you want that can't be found »
Âge : 28 ans
Pays d'origine : Zalefan (esclave)
Pays actuel : Fugitif
Métier/Activité : Cirquieur
Arme(s) : Un homme sans arme dans ce monde ? Serait-il fou ?

Description mentale
Nieo est un homme vraiment étrange. Difficile de se situer sur sa personnalité. Grand orateur, il passe son temps à raconter des histoires, vraies ou fictives, à déformer la réalité pour divertir son public et amuser les foules. C'est un passionné de littérature, que ce soient contes ou longs ouvrages, qui peut se perdre des heures durant dans des livres, à étudier le fond comme la forme. Il est fasciné par tout ce qui touche à l'art de raconter, de modeler les mots et de les utiliser pour influencer les émotions humaines.

Race et entraînement au théâtre oblige, Nieo est un bon menteur. Il sait manipuler les traits de son visage pour faire passer les émotions qu'il veut, et use de la malhonnêteté comme un négociant use de son or. Marchandeur de génie et arnaqueur plus prolifique encore, il a mené de main de maître plusieurs opérations qui avaient fait de lui un homme riche avant que Katarina ne lui arrache tout en même temps que son œil. Il ignore où sont aujourd'hui toutes les fortunes qu'il avait accumulées, mais il ne se fait pas trop de soucis : s'il veut de l'or, il en trouvera bien un jour. Il lui suffit de monter une nouvelle arnaque. Après tout, plus aucune déesse n'est là pour l'en empêcher...

S'il avait eu une vie différente, il aurait sans doute eu sa place dans la citadelle d'Aramnill. Il est fasciné par la découverte, le passé. Il fait partie des rares Nitzihelliens à comprendre l'ancienne forme de la langue, et il l'utilise beaucoup pour nommer des choses ou des gens. C'est le cas de son propre nom d'emprunt mais aussi du nom de son pouvoir et de celui de son familier. Il a étudié l'histoire du monde, pris différentes formes pour écouter les ragots et les rumeurs, pour entendre le plus d'histoires possibles sur le monde qui l'entourait. D'une certaine façon, Nieo est une éponge à connaissances. Il considère que le savoir est une arme bien plus dangereuse et bien plus affûtée que n'importe quelle lame, et il l'utilise à sa manière, pour manipuler ou utiliser les autres à son profit. Sans doute ne sera-t-il jamais satisfait de la quantité de connaissances qu'il peut emmagasiner.

En dehors de ses deux passions, Nieo est un homme effrayant. Adepte de la souffrance et e la torture tant qu'il n'est pas visé, il est devenu encore plus cruel après être sorti de l'asile. Les émotions et les sentiments ne sont qu'un terreau fertile pour de la manipulation et de la torture psychologique, et il n'hésitera pas à prendre le visage d'un proche pour vous faire du mal... ou vous empêcher de lui en faire. Cirquieur en début de carrière, il étudie les pouvoirs et les capacités de tous ceux qu'il rencontre pour voir s'ils vaudraient la peine de rejoindre sa formation... et gare à vous s'il décide de vous y ajouter.

Nieo est attiré par les menteurs, les fous et les choses brisées. En dehors de sa fascination morbide pour la souffrance, il ne se sent véritablement à sa place que parmi les personnes qui ont souffert. L'innocence de l'esprit est un état qu'il exècre, à cause d'une jalousie qu'il n'essaye même pas de cacher. Tous ces gens qui ont eu la chance de vivre une vie sans peine, sans souffrance... à quel point peut-il avoir envie de leur montrer que leur monde est loin d'être rose et pacifique. Son esprit a été brisé il y a bien longtemps et, à l'image du pouvoir qui coule dans ses veines, il cherche à le réparer en détruisant celui des autres, ne faisant que sombrer davantage dans la folie.

Sa haine de son corps d'origine l'a poussé à le rejeter tout au fond de sa mémoire. il s'est forgée une nouvelle apparence "par défaut" après en avoir tué l'ancien détenteur, et il a décidé de la garder définitivement comme "son vrai lui", raison pour laquelle c'est son unique apparence à avoir un œil invalide, reflet de sa véritable vision brisée. Il ne supporte pas son véritable corps, criblé de cicatrices et d'une difformité dues à toutes ses heures de travail à la forge. Les tortures de son ancien maître puis, plus tard, celles de Katarina, ont fait de cette forme la cristallisation de ses souffrances. L'avoir revêtu pendant toutes ses années à l'asile à cause de l'inversion de sa personnalité a laissé une marque au fer rouge sur son âme, et il rêve de voir disparaître tous ceux qui ont pu un jour le croiser dans ces couloirs.

Mais ce ne sont pas les seules personnes qu'il veut éradiquer de la surface de la planète. L'évaporation de Katarina lui a enlevé une première épine du pied, tant sa haine de la déesse était brûlante. Il a jubilé en voyant son palais s'effondrer sous un rayon de lumière et se plaît à très régulièrement se rejouer la scène mentalement. C'est un homme porté par la vengeance, qui ne saura trouver de repos qu'après avoir vu mourir tous les responsables de sa souffrance. Et ils sont nombreux. Son premier objectif est son ancien maître, l'homme qui l'a vendu au plus offrant au nez et à la barbe de la loi Zalefanne et qu'il s'est arrangé pour faire exiler. Il cherche à le retrouver depuis sa sortie de l'asile, ayant perdu sa trace quand il y fut enfermé, et il est bien déterminé à le retrouver pour le tuer lui-même, voir la souffrance dans son regard quand il absorbera sa vie.

Nieo est capable d'autre chose que de haine. Il peut s'attacher aux gens et saurait probablement s'intégrer dans une communauté, mais il a peur de souffrir à nouveau. Il a autrefois rejoint une communauté oniriste menée par une ancienne habitante de Timrao, qui souhaitait s'installer dans le désert, mais elle a été décimée par une meute de crochiens. Peu à l'aise avec la tristesse quand il est directement concerné, Nieo s'est retiré dès la fin de la bataille et n'a, depuis, plus cherché à se rapprocher de qui que ce soit. De toute  manière, il considère qu'il se lasse trop vite pour véritablement former un lien avec qui que se soit. Sans doute finira-t-il par abandonner son propre cirque lorsque cela ne l'amusera plus, pour chercher une nouvelle manière de se distraire.
Description physique
Sexe : Masculin
Orientation sexuelle : Yaqa
Yeux : Un entièrement blanc, un bleu
Cheveux : Châtains foncés, en bataille
Traits du visage : Il a des traits fins à l'image de son corps longiligne
Taille : 1m89
Poids : 94kg (les ailes, c'est lourd)
Marques visibles : Il a deux lignes bleues qui partent de ses sourcils et descendent le long de son torse jusqu'à ses flancs, où elles rejoignent la base de sa queue. Il n'a pas la moindre idée d'à quoi ça servait sur l'original : chez lui, ce sont juste des décorations. Et du coup il a aussi une queue, des ailes et de grandes oreilles semblables à celles des ekarmins.
Habillement : Nieo a l’attirail parfait du marchand sympathique et honnête : tenue légère, sans armure visible, pantalon de tissu fin qui souligne ses longues jambes, chaussures de ville, gants noirs, chemise souvent entrouverte. Il a plusieurs ceintures : deux autour de la taille, une sur chaque bras et un collier d'allure similaire.
Spécificités raciales Son apparence pouvant varier selon ses envies, cette description physique est celle qu'il prend le plus souvent et qu'il considère comme son aspect "normal", quand bien même ce n'est pas son physique de naissance.
Race
Changelin  (Change-forme)

Les change-formes s'appellent rarement par ce nom. Mi-humain, mi-animal, les change-formes possèdent la faculté de passer de leur première race à la seconde sans difficulté. On en décompte des centaines de races différentes : loup-garous (étant des loups différents selon leur région), dragons, changelins (pouvant changer leur structure pour prendre l'apparence d'une autre personne), pégases, etc... Autant qu'il y a d'animaux sur la planète. Les plus âgés possèdent une forme intermédiaire, rappelant les hybrides, offrants des attributs choisis de leur forme animale à leur forme humaine originelle. Les change-formes ne sont pas rares, mais ils sont difficiles à repérer tant qu'ils ne démontrent pas leur capacité à se modifier : ils peuvent ressembler à un humain ou un animal tout à fait normal. L'enfant de deux change-formes récupérera l'espèce de ses parents ; en cas d'hybridation entre deux races de change-formes, l'enfant récupérera celle de son parent de même sexe.  

Histoire
Avant de commencer le spectacle, chers spectateurs, laissez-nous vous raconter une histoire. L'histoire d'un monstre qui aurait pu avoir sa place sur cette scène, eût-on réussi à le contenir...

Connaissez-vous les changelins, chers spectateurs ? Cette aberration parmi les change-formes qui, au lieu d'être liée à un animal, possède la capacité de transformer son apparence en celle de quelqu'un d'autre ? Terrifiant, n'est-ce pas, de se dire que n'importe qui pourrait vous voler votre visage...

Je vous parlerai aujourd'hui de Ch'iyara Supaya Uta Merevol, dit Ch'iyara SU. Merevol selon les conventions de Zalefan. Car cet homme était originaire de ce royaume. Ou plutôt, il y est né enchaîné, forcé de travailler dans une forge qui alimentait, jour après jour, les réserves d'armes de l'armée impériale. Dangereux, n'est-ce pas, de mettre des armes entre les mains d'un esclave ? Oh mais ce n'est pas ça qui leur a coûté la vie. Les forges qui emploient des esclaves sont très bien sécurisées, personne ne saurait voler une épée nouvellement fabriquée pour la retourner contre les maîtres. Mais il y a tant de choses à prendre en compte et à ne pas sous-estimer lorsque l'on achète un changelin.

Abomination parmi les abominations, nul ne connaît son vrai visage. Peut-être est-il dans le public en ce moment même. (Il ménage une pause pour laisser aux spectateurs le temps de se dévisager, puis reprend :) Peut-être est-il même sur cette scène, derrière moi, parmi ceux qui miment actuellement mes paroles. Cet enfant au visage changeant, au corps forgé aussi sûrement que les épées sur lesquelles il frappait le marteau jour après jour, ne possédait pas encore de pouvoir. Distordu par l'épuisement, on dit qu'il trouvait refuge dans la nasse d'une famille noble, ignorante de sa présence, en prenant l'apparence de leur fille. Qu'il parvenait chaque jour à fuir pour s'offrir un peu de répit face aux horreurs de l'esclavage.

Son maître, cependant, ne tarda pas à comprendre la valeur que pouvait avoir ce genre d'esclave pour le monde. Il l'entraîna, l'apprêta, fit de lui un acteur avant de le forcer à mémoriser visage après visage d'après des portraits achetés autour du monde. Ch'iyara quitta l'enclume pour les planches, divertissant les foules en étant tantôt une jolie demoiselle, tantôt un vieillard, interprétant autant de rôles que possible dans une même pièce au bénéfice de son maître, qui en récupérait d'autant plus de pourboires. Bien sûr, comme la barbarie de l'esclavage le veut, l'esclave ne fit la couleur d'aucun de ces arafirs, encore moins des orades que le maître y récupéra. Il continua, nuit après nuit, de se réfugier dans la famille noble qui l'accueillait malgré elle. Jusqu'au jour où ce maître fit l'action de trop.

Vous n'êtes pas sans savoir, chers spectateurs, que l'esclavage sexuel est une aberration à Zalefan, puni de la peine de mort comme tant de leurs autres crimes. Est-ce que cela arrêta le maître ? Certainement pas. Imaginez donc. un esclave sans visage, qui peut prendre n'importe quelle apparence et qui, en prime, de part sa nature d'homme, ne court aucun risque d'engendrer des demis tant que ses clients ne sont point des femmes. Une aubaine, entre les mains d'un requin aussi vénal qu'un Niffleur. Il suffisait de ne pas se faire attraper. Quelques mots glissés aux bonnes personnes entre les spectacles, aux oreilles de clients potentiels, des messages glissés dans les textes des pièces pour donner des rendez-vous à l'insu des gardes : et voilà, chers spectateurs, comment l'on prostitue un enfant dans le monde barbare qu'est celui des sirènes.

13 ans. C'est l'âge qu'il avait lorsque son maître commença à le vendre en douce à des tritons peu scrupuleux et peu soucieux des lois. Mais son apparence ? 20, 40, parfois plus, parfois moins, féminine ou masculine, grande ou petite, sirène ou alfure, grosse ou mince, tout était bon et tout y passait tant que les fantasmes des ordures pouvaient être assouvies. Mais à trop jouer avec le feu, on se brûle. À trop jouer avec la loi également. Connaissez-vous pouvoir plus monstrueux que d'absorber la vie d'autrui ? Plus destructeur et plus adapté à un enfant ayant vécu ce genre d'existence ?

C'est le genre de pouvoir qu'on ne découvre qu'une fois. Quand les mains s'allongent et s'affinent, que les doigts se changent presque en aiguilles pour s'enfoncer dans la peau d'un homme et en absorber l'énergie vitale, alors on sait. Quand un corps aussi décharné que s'il était mort depuis une éternité remplace l'homme carré et fort qui se dressait au-dessus de soi, on sait. On sait que ce n'est ni un accident, ni une coïncidence. L'enfant sut. Après deux mois de ce calvaire, il sut que la vie lui avait offert une arme pour se venger de ceux qui l'avaient fait souffrir. Il laissa son corps changer, quitter l'apparence de la femme replète réclamée par son client, et il devint lui. Un triton noble, fort, respecté. Il cacha le corps de sa première victime et maquilla une scène de fuite, ouvrant les fenêtres, s'infligeant lui-même des blessures pour paraître s'être débattu, puis il attendit.

Il attendit que son maître revienne. Il attendit qu'il réalise l'ampleur des dégâts, qu'il comprenne qu'il venait de perdre son plus précieux atout. Il affronta la colère sans ciller, l'écouta le menacer d'un procès pour libération d'esclave. On dit qu'il souriait, au fond de son âme. Que les cris de cet homme sonnaient comme une mélodie à ses oreilles. Puis il quitta pour la dernière fois la chambre de torture, décidé à ne jamais y revenir.

Que fait un esclave torturé à qui l'on vient d'exposer l'une des lois primaires des barbares sous-marins ? Qu'en pensez-vous, chers spectateurs ? Je vais vous le dire. Dès qu'il fut loin de chez lui, il arbora l'apparence de son ancien maître. Il se rendit, paisiblement, chez la famille noble la plus proche, gardant ce visage avec un sourire faussement avenant. Et peu après avoir dégusté un jus de pria avec la famille, il se dissimula dans les ombres et ouvrit la porte aux esclaves. Trois assistants de maison fuirent ainsi la nasse, ce jour-là. Et bien entendu, Ch'iyara s'assura que l'on le voit s'enfuir.

Il procéda ainsi deux fois, trois fois, quatre fois, jusqu'à ce que la rumeur se répande. Jusqu'à ce que la justice de Nord finisse par s'emparer de l'affaire. Jusqu'à ce que son ancien maître soit condamné à l'exil. Et pendant tout ce temps, il vécut la vie de l'homme qu'il avait tué, parasite parmi les parasites, esclave devenu noble en changeant son visage. Voilà une histoire que les siranniens idéalistes doivent brandir comme une bannière, n'est-ce pas ? C'est sous les traits de ce noble qu'il assista au procès. Et c'est lorsque la sentence fut prononcée, lorsqu'il vit les chaînes être passées aux poignets de son ancien maître et les gardes le guider vers la surface, qu'il s'approcha une dernière fois de cet homme. Une seule. Pour lui susurrer des mots à l'oreille. "La loi devait bien te trouver, mais je ne pouvais pas simplement te dénoncer. Ils t'auraient condamné à mort, pour ce que tu m'as fais. Et personne d'autre que moi n'a le droit de te tuer."

Alors le maître tourna la tête, et il aperçut, au milieu le visage du noble, les yeux bien trop familiers de son ancien esclave. Il eut beau protester, le dénoncer en hurlant, plus personne ne prête fois aux paroles d'un exilé. Sa queue trouva la terre, devint jambes et, pendant un temps, il vécut sur les criques de Thanaliel. Mais son histoire n'a pas d'importance, pas vrai ? C'est du monstre que je vous parle, aujourd'hui, et non d'un mort en sursis.

Qu'est-ce alors devenu ce monstre, me direz-vous ? Le triton noble a soudainement disparu de Zalefan et l'on fini par retrouver son corps dans l'arrière-boutique de la forge. Le changelin, lui, avait depuis longtemps troqué la queue écailleuse et le corps musclé pour l'apparence ordinaire d'un adolescent de son âge. À quatorze ans, l'esclave était libre, et il arpentait les Plaines Absolues de Thanaliel. Peut-être est-ce pour ça que les Zalefans ne plaisantent pas avec leur loi sur la prostitution, qui sait. Mais sont-ils seulement au courant ?

Chers spectateurs, avez-vous entendu parler d'Alba, la trafiquante de Vathmel de Tershul ? Me croirez-vous si je vous dis qu'il s'agissait en fait de Ch'iyara, devenu femme ? Non, bien sûr. C'est cependant ce qui est arrivé. Pris pour un enfant maladif et perdu, il fut recruté par une organisation de trafiquants qui ne vit pas en lui un changelin, mais un garçon tout ce qu'il y a de plus humain. Il a vendu pour eux pendant deux ans avant d'avoir, enfin, l'occasion de rencontrer la personne à la tête de tout. Oui, Alba Caronnderé. C'est ce jour-là qu'elle cessa d'être Alba.

Vous connaissez tous les effets de la Vathmel, j'en suis persuadé. Que vous en ayez ou non consommé, vous savez qu'elle paralyse les instincts. Et n'y a-t-il pas d'instinct plus puissant chez des gardes que celui de protéger leur patron ? N'y a-t-il rien de plus simple, quand on a mille visage, que de prendre celui du chargé des repas, d'empoisonner tous les gardes, et de se retrouver ainsi seul face à la grande cheffe ? Une poignée de main pour établir un contact, planter ses monstrueuses aiguilles dans sa peau, et regarder le corps se flétrir. Et c'est ainsi qu'Alba mourut. Et c'est ainsi qu'Alba reprit vie.

Quand les effets de la Vathmel se dissipèrent, Ch'iyara avait reprit son rôle. Il réprimanda ses hommes de s'être laissés avoir de la sorte par un gamin qui leur avait volé une bonne partie de leurs bénéfices. Aux yeux de tous, l'enfant les avait bernés puis volés, s'enfuyant avec le pactole. Et le retrouver pour le tuer et lui faire payer ses actions devint une priorité aux yeux de tous les trafiquants du groupe. S'ils avaient su qu'il se trouvait en réalité si près d'eux... Ah, chers spectateurs, la vie est parfois faites d'étranges situations, ne trouvez-vous pas ?

Dans la peau d'Alba, Ch'iyara s'enrichit. Il agrandit l'organisation bien plus que de raison, mais se trouva en parallèle des penchants pour la torture, à mesure qu'il utilisait son pouvoir et apprenait à un contrôler les limites. N'absorber qu'une partie de l'énergie, affaiblir, flétrir un membre plutôt que le corps entier. Il découvrit les effets curatifs, et peu à peu l'addiction terrifiante qui accompagnait cette sensation de bien-être. Était-ce la torture ou la magie qui lui procurait tant de plaisir ? Personne n'en est vraiment certain. Toujours est-il qu'il développa tant de méthodes, ajoutant divers accessoires et souffrances psychologiques, qu'on en oublia vite que son activité principale était le trafic de Vathmel. Quiconque n'atteignait pas ses quotas, ou échouait une fois de plus à retrouver le gamin parti avec leur argent, finissait dans les affres de sa salle de torture. Et très peu en ressortaient vivants. Bien trop de secrets étaient révélés ici pour qu'il se permette de les laisser survivre.

Ce fut la lassitude qui l'emporta. Trois ans après ses débuts, le trafic n'avait plus rien d'excitant. Trop facile, de contrer la sécurité des grandes villes pour vendre sa fleur maléfique. Trop simple aussi d'avoir une raison de torturer des gens. Il s'ennuyait. Alors il quitta l'organisation, disparaissant du jour au lendemain en emportant tout l'or gagné, tel qu'il l'avait prophétisé en prenant l'apparence d'Alba, au premier jour. Il redevint un homme, et chercha un nouveau défi, sa bourse bien dissimulée derrière une armure de plates achetée le jour-même.

On dit que c'est lors de cette errance qu'il rencontra celui dont il a aujourd'hui pris l'apparence. Qu'il prononça cette phrase devenue sa signature. "J'aime beaucoup ton visage, tu me le prêtes ?" L'homme ne comprit pas. Il ne réalisa que lorsque les aiguilles se plantèrent dans son ventre et absorbèrent sa vie lentement, lorsque le sourire de Ch'iyara s'élargit tandis que son énergie lui échappait petit à petit. Et quand il s'effondra, mort, il donna un visage réel à cet enfant qui n'en avait jamais eu. Car on prétend que cette apparence lui a tellement plu qu'elle est devenue, à ses yeux, son véritable visage, qu'il le prend lorsqu'il ne joue pas un rôle, qu'il a oublié qu'il n'était pas né ainsi. Terrifiant, n'est-ce pas ?

Pourtant, il continua de changer de visage. Pour être exact, il en arborait deux : celui-ci, et celui de la déesse, inspiré de portraits et de gravures. Oh, oui, vous m'avez bien entendu. Il osa s'afficher vêtu de l'apparence de Katarina en personne. Car seriez-vous capable de refuser quoi que ce soit à celle qui nous dirigeait tous ? Auriez-vous osé contrarier les demandes d'une impératrice tout puissante, capable de vous tuer d'un claquement de doigts ? Non, bien sûr que non. Personne n'osait s'opposer à elle avant Lorka, avant la révolte oniriste. Et c'est dans sa peau qu'il put obtenir tout ce qu'il voulait : argent, logement, alcool, ainsi que nombre d'innocentes victimes à torturer. Mais il ne fait pas bon contrarier une déesse.

Elle ne se déplaçait pas, dit-on. Jamais. Elle préférait laisser ses gardes poursuivre les criminels à sa place, sans les aider. Pourtant, lorsqu'elle entendit parler de celui-ci, celui qui avait l'audace de se faire passer pour elle, elle les guida tous. Elle les poussa vers cet homme pour qu'il n'ait aucune échappatoire. Et quand on le lui amena, elle défendit son titre. L'impératrice de la torture contre son imposteur. On prétend qu'elle lui aurait crevé l'œil droit et que, quelle que soit son apparence, quand bien même il semble intact, il ne peut plus voir de cet œil. On dit qu'elle lui a tant mutilé le corps que son apparence originelle, s'il la revêt un jour, serait couverte de cicatrices et de brûlures. Ce qu'on ne sait pas, par contre, c'est si elle lui a tordu l'esprit  davantage encore, ou s'il l'était déjà avant qu'elle le rencontre. Toujours est-il qu'après son tête à tête avec la déesse, Ch'iyara découvrit les sombres couloirs de l'asile Greyson.

C'est un endroit terrible, cet asile, le saviez-vous ? Expériences et tortures y sont, là aussi, le quotidien. La magie vous tord l'esprit pour inverser tout ce qui fait de vous ce que vous êtes. Entre ces portes, le changelin était la personne la plus honnête et douce qu'il vous ait été donné de voir. Incapable de mentir, incapable de supporter la souffrance d'autrui. Son pouvoir ne lui tirait que dégoût et horreur. Il avait récupéré le corps maltraîté et mutilé, tordu par les années à la forge, qui avait été le sien. Mais savez-vous ce qui s'est passé, cinq ans après son enfermement ? Vous le savez, n'est-ce pas. Oui.

Il avait vingt-cinq ans lorsque les portes de l'asile s'ouvrirent, lorsqu'un main étrangère l'attira à l'extérieur, loin des couloirs sombres. Vingt-cinq ans lorsque sa personnalité lui revint brutalement, encore plus agressive, encore plus cruelle, bercé par la haine de celle qui la lui avait retiré. Beaucoup d'anciens patients ne survécurent pas à leur rencontre avec lui. Furieux, porté par la haine et la rancœur, il absorba tant de vie qu'il faillit s'évanouir sous le contrecoup. Puis il reprit son apparence volée et s'envola et disparut dans le ciel de Thanaliel. On dit qu'il a observé la guerre de déesses de loin, et jubilé de toute son âme en voyant le palais impérial tomber dans cette explosion mystérieuse.

Où est-il, désormais ? Nul ne sait ce qu'il a fait depuis la disparition de Katarina. Peut-être est-il devenu l'un des rois qui gouverne notre monde, sans que personne ne le sache. Peut-être a-t-il pris la place de vos enfants, vos parents, vos frères, vos sœurs. Peut-être est-il mort. Ou peut-être est-il moi.


(Le conteur afficha un sourire satisfait en se pourléchant la lèvre supérieure. Bien entendu, personne ne prendrait au sérieux cette dernière phrase. Il salua donc la foule en même temps que les acteurs qui avaient, tout du long, joué les scènes qu'il racontait, employant parfois des illusions et parfois de grossiers effets de mise en scène. Ses ailes et sa queue suivirent le mouvement de son dos avant qu'il se redresse, dévisageant la foule de son seul œil valide. Ces derniers mots n'étaient qu'un effet de scène aux yeux de tous. Personne ne s'imaginerait qu'il était véritablement Ch'iyara Merevol. Il laissa le reste du spectacle se dérouler sans lui. Le doppelgänger était entré en scène et seul son dresseur avait besoin d'être présent pour cette partie du cirque.

Il se planta devant le miroir et observa son œil blanc, qu'il avait gardé ainsi par reflet de son côté aveugle, alors même qu'il aurait pu en changer la couleur. Mais l'original avait aussi cet aspect, et cela faisait partie des choses qui lui avaient plus dans son apprence. Ça et les grandes jambes longilignes que son enfance ne lui avait pas permis d'avoir. Il regarda son reflet et son sourire prit un accent plus sadique, plus moqueur. Les gens étaient idiots. S'ils avaient fait un peu de recherche sur les mots désuets de leur langue, ceux qui avaient perdu leur usage au fil des siècles, ils auraient su que quelque chose clochait. Nieo Jansutini. Tout le monde et personne. L'inconnu sans nom. Les gens ne prêtaient vraiment pas assez attention à leur Histoire.

Un museau se posa dans sa main et il baissa les yeux, grattant paresseusement entre les oreilles de K'ari. Lui aussi avait un nom en mots anciens. La colère. Il l'avait rencontré pendant ces cinq années d'exil, dans le désert des Varghest, alors qu'il suivait une petite communauté oniriste souhaitant s'y installer. K'ari et sa meute en avaient tué la moitié avant de tomber sur lui. Dès que leurs regards s'étaient croisé, il avait su. Su que le monde, malgré tout ce qu'on lui avait imposé, lui offrait un familier à sa mesure, à sa hauteur. Alors quand le crochien s'était retourné contre sa meute pour sauver son être lié, Ch'iyara s'était relevé. Il l'avait aidé à repousser les autres crochiens, obéissant malgré lui à l'injonction de son familier. Ne pas les tuer. La meute avait fini par fuir, laissant les rescapés pleurer leurs morts tandis que le changelin disparaissait entre les dunes.

Deux ans déjà... Entre temps, il avait quitté le désert. Embarqué sur un navire pirate simplement pour traverser la mer sans prendre le risque d'approcher le moindre soldat ou garde. Il s'était installé à Vastaroth, où on lui avait fourni l'occasion parfaite de torturer quelqu'un : assister à un cirque de la terreur. Mais y assister n'était pas suffisant, non... il lui en fallait un, à lui. Il regarda la scène à travers le rideau. Oui, son cirque n'était pas encore bien grand, à peine trois personnes en plus de lui et de son dresseur. Mais il finirait par trouver des âmes assez naïves ou assez crédules pour le rejoindre...)
Pouvoir
Jawq'aña

Jawq'aña, le vol de vie. Il a renommé son pouvoir ainsi lorsqu'il a commencé à s'intéresser à la langue ancienne de Nitzihell. Sa capacité est aussi dangereuse que lui.

Son pouvoir lui permet d'allonger ses doigts pour former des aiguilles permettant d'absorber l'énergie vitale d'autrui. S'il vole toute l'énergie d'une personne ou d'un animal, il peut le tuer, laissant derrière lui un corps desséché comme s'il était mort il y a bien longtemps. Mais la plupart du temps, à moins qu'il ne soit pris d'une rage intense et incontrôlable, son pouvoir ne va pas si loin, car il a appris à en maîtriser le côté mortel.

Nieo est capable de localiser ce vol d'énergie. Il peut vous priver de l'usage d'un membre en en retirant toute force vitale, ne vous laissant qu'un membre flasque et inutilisable. Ce type se recharge avec le temps, comme un forme d’anesthésie de longue durée, et il ne peut pas priver éternellement quelqu'un d'un membre, à moins de faire comme tout le monde et de prendre une lame pour le lui couper.

L'énergie qu'il vole lui permet de recharger ses propres batteries. Elle crée en lui une euphorie semblable à l'effet d'une drogue, qui le laisse un instant sonné, le cerveau parasité de sensations agréables. Tuer quelqu'un est une sensation intense qui peut le laisser groggy assez longtemps tant l'énergie absorbée est puissante. Mais ce n'est pas tout. Outre le côté agréable et la décharge d'adrénaline et de dopamine dans son cerveau, son pouvoir lui permet de soigner son corps. Les blessures datant de moins d'un an sont soignées instantanément s'il a volé assez de force vitale (la gravité de la blessure déterminera la quantité nécessaire). Ce pouvoir ne peut cependant pas combler ses cicatrices ni soigner d'anciennes plaies, raison pour laquelle son œil droit ne fonctionne pas malgré toute l'énergie qu'il vole.

Familier
K'ari (Crochien)

K'ari signifie "colère" en ancien Nitzihellien. C'est un crochien que Nieo a rencontré dans le désert des Varghest après avoir quitté l'asile, quand il essayait vaguement de s'intégrer à une communauté.

C'est un animal assez dangereux qui peut s'avérer extrêmement agressif si Nieo est en danger, n'hésitant pas à s'attaquer à tout ce qui passe à sa portée pour le protéger. C'est d'ailleurs ainsi qu'ils se sont découvert. Animal vivant originellement en meute, il a tendance à essayer de pousser son ami vers les autres car il a du mal avec la solitude mais, au fond, la compagnie de Nieo lui suffit amplement.

Pseudo : Tebby
Âge : 24 ans
Tu nous viens d'où ? IndaSin
Autre chose ? Enjoy mon enfoiré :D
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Sam 2 Mai - 0:32 Fiche validée
Bienvenue ♥
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Sam 2 Mai - 1:12 Fiche validée
Ancien membre
A que coucou !
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Sohan Léviatan
Sohan Léviatan
Sohan Léviatan
Sohan Léviatan V |:| Sculpteur de glace
V |:| Sculpteur de glace Sohan Léviatan
Sexe : Homme
Identité de genre : Masculin
Orientation s. : Awki'suma
Taille/Poids : 1m51/45kg
Pays : Vastaroth
Pays d'origine : Vastaroth
Né(e) le : 04/09/2001
Age : 22
Famille : Père : Adbert Noméo Krézadan / Mère : Isciane Lamis Lénora / Soeur : Isalys Noméo Lénora
Inscription : 23/04/2020
Apparitions : 84
Avatar : Jack Frost
Couleur de paroles : #80D0D0
Aventures : 8076
https://nitzihell-enhanced.forumactif.com/t26-l-aventure-sans-chaussures-terminee https://nitzihell-enhanced.forumactif.com/t34-l-aventure-c-est-le-tresor-que-l-on-decouvre-a-chaque-pas#57

Sam 2 Mai - 18:28 Fiche validée
Bienvenue monsieur bien trop grand pour moi ! 8D
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Erya L. Salvadore
Erya L. Salvadore
Erya L. Salvadore
Erya L. Salvadore MJ |:| Historienne de la citadelle
MJ |:| Historienne de la citadelle Erya L. Salvadore
Sexe : Femme
Identité de genre : Féminin
Pays : Thanaliel
Pays d'origine : Thanaliel
Né(e) le : 10/01/1990
Age : 34
Inscription : 04/01/2019
Apparitions : 162
Avatar : Vaggie - Hazbin Hotel
Double-comptes : Izzri'May
Aventures : 9760
https://nitzihell-enhanced.forumactif.com

Sam 16 Mai - 15:07 Fiche validée

Ajouté aux archives de
la citadelle


Fiche officiellement ajoutée aux archives de la citadelle. Toutes les informations présentes dans ce dossier sont valides et confirmées. Les données de ce document sont quasiment complètes, il en manque néanmoins certaines. Voici la liste des documents à ajouter au fichier :

♦ Profil personnel - complet
♦ Informations magiques - complet
♦ Journal d'aventure
♦ Données abrégées

Merci de penser à ajouter l'accès direct à cette fiche dans le profil de l'intéressée.
L'ajout de données culturelles et historiques est désormais accessible à la personne mentionnée dans ce document.
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