Culture Nitzihellienne en vrac
Caprices d'une déesse

Monnaie de Nitzihell

La monnaie de Nitzihell est internationale. Vestige de l'empire dont la plupart n'ont pas spécialement envie de se débarrasser, étant donné que ça facilite les transaction, elle se divise en deux types de pièces : les orades et les arafirs.

Le troc est encore en vigueur dans beaucoup de petites villes, principalement pour les objets de petite valeur. on échange une possession contre une autre, ou contre un service, de manière relativement officielle. Cette méthode n'est pas vu d'un bon œil par les marchands qui y perdent une partie de leur clientèle, mais beaucoup s'y adaptent, et trouve une manière d'arnaquer ceux avec qui ils font ces échanges : méfiez-vous des objets que vous troquez, car il n'est pas rare que l'on vous prenne une chose de valeur contre de la pacotille.

Lorsque le troc n'est pas à l'ordre du jour, en particulier dans les grandes villes ou pour les objets un peu plus chers, une bourse bien remplie est la meilleure manière de se fournir ce que l'on souhaite. Les arafirs, pièces principales, sont d'argent incrustée d'un éclat de saphir au centre. Les orades, elles, sont d'or, incrustée d'un éclat d'émeraude. Une orade équivaut à 50 arafirs.

La coût de la vie est naturellement plus élevé dans les capitales et les villes les plus riches, imposant parfois une différence de plus d'une dizaine d'arafirs pour des objets identiques. Des pièces sont forgées régulièrement dans les capitales avec l'argent des transactions, des guerres ou des découvertes.

Les localités oniristes indépendantes renient souvent la monnaie internationale. Qu'ils créent la leur ou décident de se contenter de troc, leurs valeurs de liberté et d'égalité font qu'ils répugnent à définir leurs habitants par la valeur de leur bourse. Mais, dans les faits, beaucoup transportent quand même de l'argent pour pouvoir commercer dans les villes non-oniristes.

Langue de Nitzihell

Les habitants originels de Nitzihell étaient une tribu amérindienne isolée d'Amérique du Nord, que Katarina a arraché à leur foyer pour les installer sur sa nouvelle planète. Leur langue est, par conséquent, dérivée de celle d'origine, même si la grammaire a évolué et s'est relativement simplifiée.

Des petits parlers régionaux se sont installés, mais la fréquence des communications inter-pays à l'époque de l'empire n'a pas favorisé l'apparition d'une nouvelle langue, d'autant plus que tout le monde se comprenait sans difficulté et qu'aucune influence linguistique n'a marqué les esprits assez longtemps pour tordre la langue originelle.

Dans la citadelle d'Aramnill, on trouve néanmoins beaucoup d'ouvrages expliquant les complexités et la grammaire de la langue à grand renfort d'illustrations et d'explications non-verbales. En effet, les portails qui reliaient la Terre à Nitzihell, sans parler des habitants parfois venus d'autres univers ou d'autres mondes, obligeait ces nouveaux arrivants à apprendre la langue pour pouvoir communiquer avec les locaux. La tribu toute entière ayant disparu e la Terre, la langue elle-même était tombée dans l'oubli, et les racines communes avec d'autres tribus amérindiennes étaient trop fines pour faciliter la communication même avec leur pays d'origine.

Il existe de nombreux petits accents et des expressions communes qui n'existent que dans certaines régions, voire dans certaines villes. Les Nitzihelliens ont tendance à créer des expression liées aux animaux qui les entourent, la plus commune sur toute la planète étant "paresseux comme un Fatifuer", mais il y en a bien d'autres, dépendamment où on se trouve.

Les noms et prénoms sont issus de l'imagination des habitants et de l'influence extérieure de personnes d'autres mondes. Par conséquent, ils sont d'une variété assez impressionnante et ne semblent refléter quasiment aucune cohérence culturelle, même au sein d'un même pays.

Magie et technologie

La technologie de Nitzihell ressemble en grande partie à la technologie terrienne de l'époque médiévale, avec quelques différences. Katarina l'ayant bloqué pendant plusieurs siècles, les habitants ont trouvé, parfois, des manières de créer de nouvelles choses qui n'avaient pas été envisagées sur Terre.

Hygiène : L'hygiène est à un stade aussi évolué que notre époque moderne, si ce n'est plus. Sans la découverte et le contrôle de l'électricité, beaucoup d'inventions ont utilisé la magie ou le feu pour fonctionner. C'est le cas de toute la technologie liée à l'eau : les égouts, les douches, les bains et les toilettes. Katarina n'ayant pas figé cette partie de l'évolution technologique "parce qu'elle a le nez délicat", les créateurs s'en sont donné à cœur joie. Toutes les maisons Nitzihelliennes des grandes villes disposent d'une salle de bain de taille relative avec accès aux égouts. Dans les plus petites et dans les villages, ce système est parfois un peu plus rudimentaire, mais l'hygiène s'est répandue à grande vitesse à travers la planète.

Bains et douches sont reliés à un réseau de canalisations chauffés par des globes brûlants placés à intervalles réguliers dans les tuyaux. Fabriqués par des ouvriers salamandars ou disposant de pouvoirs de feu, ils sont commercialisés un peu partout dans le monde. Il est possible de réguler la température et la quantité d'eau grâce à un système de vannes : plus on veut que l'eau soit chaude, plus elle traversera de globes enflammés, et inversement.

L'eau des bains et des douches, après utilisation, est stockée dans une réserve qui permet d'alimenter en eau les toilettes de la maison. Qui, ensuite, débarrassent leurs eaux usées dans les égouts. À noter que les égouts Nitzihelliens sont entretenus et ne dégagent pas d'odeur extrêmement forte grâce à l'aide de petits animaux et de parasites qui filtrent l'eau pour la purifier bien plus simplement que n'importe quel système mécanique.


Armes et armures : La technologie militaire a été grandement limité par Katarina. Les opinions divergent. Certains estiment que c'était par sadisme, pour laisser les Nitzihelliens en difficulté face à ses créatures. D'autres pensent que c'était pour protéger sa population de guerres mortelles et destructrices.
Quelques excellents inventeurs ont réussi à créer des armes absorbant la magie ambiante pour avoir des facultés puissantes, mais elles sont à ce jour toutes introuvables. On raconte que Katarina les aurait détruites, mais certaines légendes prétendent qu'elle n'aurait fait que les disperser et qu'il serait, par conséquent, possible de les obtenir.


Communication et déplacement : La compagnie ScareDrive et ses taxis dragons ont grandement facilité le déplacement d'un pays à l'autre, pour ceux qui en ont les moyens. Grâce aux chuchoteurs, la communication rapide est aussi extrêmement simple. Les Nitzihelliens ont inventé très peu de moyens de transport, préférant mettre à leur disposition la faune de leur planète pour faciliter leurs déplacements. Ils ont néanmoins inventé la roue et les chariots, tirés par diverses bêtes.

Classes et inégalités
Ce qui marque nos différences

Classes et inégalités

Nitzihell est un monde où les inégalités frappent bien plus au niveau des classes sociales et des races qu'au niveau des sexes. Hommes et femmes sont considérés à des niveaux similaires sans différence marquée. La magie a permis d'équilibrer et de tordre les quelques croyances importées de la Terre, et le temps a fait le reste. Vous ne verrez jamais, sur cette planète, une femme considérée différemment d'un homme sous ce prétexte, et inversement.

Les inégalités ne sont pas pour autant absentes de la planète. Plus souvent marquées entre nobles et non-nobles, les premiers se considérant souvent supérieurs car "privilégiés par Katarina", elles sont aussi visibles au sein d'une même famille, notamment chez les riches. Ainsi, chez les plus aisés de Nitzihell, l'aîné quel que soit son sexe aura souvent valeur de contrat passé pour s'enrichir ou essayer de gagner de la position ou du pouvoir : c'est lui qu'on ira marier avec ou sans son accord, ou qu'on enverra à la guerre ou en politique, selon la manière dont la famille veut se faire de l'argent ou une réputation. Ils sont donc à la fois plus mis en avant et moins écoutés, car leurs désirs passent souvent après ceux des parents. C'est aussi sur eux que repose une partie de la réputation de la famille, car le premier enfant que l'on regardera ; les aînés nobles ont donc une éducation souvent plus stricte que leurs cadets.

Cela dit, les enfants plus jeunes ont aussi une grande valeur en terme d'image, ils ne sont donc pas pour autant négligés ou gâtés. Par exemple, se voir proposer un mariage avec le deuxième ou le troisième né n'est pas aussi prestigieux, mais reste un signe de mérite. À noter qu'il est hors de question pour l'aîné d'une famille noble de se marier avec une personne d'une race différente. C'est mal vu de manière générale dans la noblesse, mais les plus jeunes peuvent passer entre les mailles du filet. Bien évidemment, il existe des cas d'aînés ayant eu des enfants demi, mais ils sont souvent désavoués, déshérités ou très mal vus dans leur entourage, et leur titre de noblesse, bien que toujours présents, est pris de haut par les autres nobles. Être ou donner naissance à un demi n'était pas susceptible de perte de noblesse sous Katarina, mais les nouveaux royaumes risquent de changer la donne.

Racisme et vision des espèces

Les races, justement. Si le sexisme n'existe pas vraiment sur la planète, le racisme y est un peu plus répandu. En dehors des demis qui sont mal vus par la majorité des espèces, sauf les humains qui acceptent plutôt bien les leurs, certaines races ont une meilleure image que d'autres - ou s'en donnent une. Les draconiens ont tendance à mépriser les hynas et les change-formes dragon, qu'ils voient généralement comme une version inférieure de leur espèce, et les conflits entre eux ne sont pas rares. De manière générale, les draconiens ont une image de race prétentieuse pour beaucoup d'autres espèces. Daemons et célestes s'apprécient naturellement peu et vivent rarement dans le même environnement ; un demi entre ces deux espèces est souvent vu comme une abomination et les parents de tels enfants vivent souvent cachés, à l'écart ou en parias. Les vampires suscitent une méfiance généralisée chez beaucoup de races diurnes, les alfurs sont vus comme effrayants dans les régions où ils sont rares, les sirènes (surtout au nord de Zalefan) ont tendance à prendre un peu de haut les races non-siréniques, les ondins et les elfes ont beaucoup de stéréotypes les uns sur les autres et les banshees font peur à beaucoup de monde, notamment chez ceux qui ne font pas la différence entre les sauvages et les civilisées.

Les races non-Nitzihelliennes, peu représentées même si elles sont diverses, sont souvent vues comme des curiosités de la part des races natives de la planète. Si elles sont naturellement considérées comme des races conscientes et placées à statut égal à leurs voisines, beaucoup de gens s'en méfient, du moins jusqu'à ce que leurs capacités deviennent plus connues autour d'eux.

Les demis étant excessivement mal vus, très peu de chargés de mariage accepteront de marier des couples d'espèces différentes. Certains s'en fichent relativement et acceptent, d'autres se font duper, donc ce genre de mariage arrive, mais beaucoup de couple interraciaux ne sont pas véritablement mariés. Pour les autres, le mariage est une question de moins en moins sérieuse à mesure qu'on descend dans les statures.

Statures des métiers

Même si la réputation joue souvent bien plus dans l'image d'une personne que l'argent qu'elle gagne, la stature d'un emploi a malgré tout un impact, même s'il est léger. Les moins riches ne sont pas vus différemment des plus riches - à part dans le cas de nobles pauvres, qui sont souvent dénigrés par leurs pairs - mais les métiers de basses statures apportent malgré tout moins de prestige que les autres.  

Bien évidemment, un herboriste, haute stature ou non, pourra avoir une réputation exécrable tout comme un veilleur de nuit peut être extrêmement connu et apprécié, mais il est plus facile de se faire une image en étant dans les hautes statures. ne serait-ce que parce que ça permet de fréquenter de meilleures auberges, de meilleurs lieux de divertissements et de meilleurs lieux de culture. Ainsi les métiers de haute statures se côtoient beaucoup, et paraissent souvent plus cultivés.

Les artistes itinérants, de part leurs revenus, sont un peu l'exception à la règle. À moins de s'enrichir fortement dans leurs voyages, ils sont considérés comme des métiers de basse stature mais sont souvent très appréciés et assez connus au moins des locaux.

Sexe, genre et sexualité
Perception des cœurs et des corps

Vision des sexes

Les races Nitzihelliennes sont toutes binaires, séparées entre des hommes et des femmes, avec de très rares personnes intersexes parmi les humains. Ce n'est cependant pas le cas de certaines races importées d'autres mondes ou d'autres planètes. Les habitants ont donc une vision élargie des possibilités du corps. Même si leur structure sociale, de part le statut binaire des races non-humaines, ne connaît que des mots pour les hommes et pour les femmes, ils ont créé des classifications spécifiques pour ceux qui n'entrent pas dans leurs catégories naturelles, ou pour les personnes possédant le pouvoir de changer de sexe. Respectivement "hermaphrodite" ou "les deux", "asexué" et "autre", regroupant les cas ne rentrant pas dans les deux premiers. Ces termes sont apparus avec les premiers pouvoirs de changement de sexe, les premières races asexués et les premiers enfants humains non catégorisables.

Vision des genres

Nitzihell n'a pas de rôles stéréotypées. Hommes et femmes ayant les mêmes droits, les mêmes possibilités et globalement les mêmes options dans à peu près tout (y compris vestimentaires, vu la variété des tenues présentes sur la planète), l'identité de genre est donc un cas très secondaire qui n'influence généralement personne. Leur langue dispose de pronoms pour les hommes, les femmes, ceux qui sont les deux, et ceux qui ne sont ni l'un ni l'autre, pour s'adapter à toutes les possibilités qui se sont présentées chez eux. Sans rôles marqués, l'identité de genre ne l'est pas beaucoup non plus. Néanmoins, il existe malgré tout des habitants de Nitzihell qui ne se reconnaissent pas dans une identité particulière. Mais tout comme changer de nom est commun, ceux qui souhaitent changer d'appellation ne rencontreront que très peu de résistance en dehors de celle de l'habitude. Autant dire que si quelqu'un demande à son entourage de passer de "il" à "elle", l'entourage en question ne verra aucune raison de refuser.

Comportements sexuels

Le mariage est une formalité pour beaucoup de Nitzihelliens, en dehors des nobles et des plus riches. Il n'a pas valeur sacrée mais plus valeur d'alliance ou d'officialisation des couples, il est généralement utilisé pour l'union de famille ou pour faciliter la déclaration des enfants. L'infidélité est très mal vue et est même punie par la loi dans certaines villes de Vastaroth, et les familles nobles n'hésitent pas à punir hommes et femmes qui oseraient s'y livrer de façon trop publique. Question d'image.

Néanmoins, si les couples ne se marient pas tous, le libertinage est souvent mal vu à cause des risques de conception de demi. Pour être exact, c'est donc d'aller folâtrer avec une personne de race différente qui attirent les ragots et les mauvais regards. Comme pour tout le reste, les jugements de ce comportement ne dépendent pas du sexe, mais de la race. Un homme prenant le risque de concevoir des demis sera aussi mal vu qu'une femme prenant le risque d'y donner naissance. Si vous voulez coucher à droite à gauche avec des gens de la même espèce que vous, personne n'y verra rien à redire. De même, les couples interraciaux sont bien mieux vus entre personnes de même sexe qu'entre personnes de sexe opposé, étant donné l'absence de risque de conception.

Les couples de Nitzihell sont quasiment tous monogames. Il existe quelques endroits où les couples à plus de deux existent, mais ce n'est clairement pas la majorité. Etant donné la vision de l'infidélité, ce genre de couple a du mal à être vu légitimement, l'un des trois se voyant souvent attribuer l'étiquette d'amant et subissant des regards et le jugement de ses voisins. C'est, de toute façon, une pratique extrêmement rare, plus que minoritaire, car le couple à deux est une valeur très ancrée dans la mentalité Nitzihellienne, là encore à cause des risques de création de demis qui ont arpenté l'histoire.

Orientations sexuelles

Les Nitzihelliens voient l'orientation sexuelle comme une part du patrimoine de naissance, au même titre que la couleur des yeux, celle des cheveux, la race, la taille ou le pouvoir. C'est donc un point qui, pour eux, n'a pas grande importance tant qu'ils ne sont pas directement concernés. La culture Nitzihellienne reconnaît cinq orientations sexuelles différentes, qui ont le même nom indépendamment du sexe de la personne :

Tayka'suma : Attirance pour les personnes de sexe féminin
Awki'suma : Attirance pour les personnes de sexe masculin
Paya'suma : Attirance pour les hommes et les femmes
Was'suma : Absence d'attirance
Yaqa'suma : Attirance différente des quatre précédentes

Étant donné que tous les noms se terminent par les mêmes lettres, à la manière des "sexuels" en français, la plupart des personnes n'utilisent que la partie précédent l'apostrophe, laissant le "suma" de côté.

Aucune des cinq attirance n'était considérée comme une "norme", la grande majorité des Nitzihelliens commence à s'interroger sur son orientation sexuelle en approchant de l'âge adulte. Certains le savent plus jeunes avec leurs premiers amours de jeunesse, d'autres s'engagent dans une période de "test" vers la fin de l'adolescence (âge dépendant de la race) où ils vont chercher à découvrir leur attirance en s'approchant de diverses personnes. Le sexe très tôt avant l'âge adulte est cependant rare, car peu ancré dans la culture et les habitudes. Les tests en question se résument souvent à des baisers, parfois assez intenses, mais qui ne vont quasiment jamais très loin.