[Le Seigneur des Balverines] Manoir mystérieux

Devant vous se dresse le terrifiant manoir qui est, en quelques mois, devenu une légende à travers Thanaliel et Vastaroth. Que vous soyez ici par défi ou pour une noble cause, il vous ouvre ses portes, vous dévoilant ses couloirs auréolés d'ombre.

Ici, vous a-t-on dit, des enfants kidnappés attendent le retour de leurs parents. Ici, des balverines et des banshees sauvages errent à la recherche d'une proie, d'un futur camarade. Ici, un homme se livre à des expériences dont l'objectif est inconnu mais qui pourraient bien chambouler la vie de tout un pays.

Vous qui franchissez ces portes, aiguisez vos armes, car les couloirs que vous allez arpenter apportent désespoir et douleur à ceux qui n'y sont pas préparés.

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'Seigneur Balverines' :

Curieuse histoire, intrigantes au point qu'elle avait voulu elle même aller vérifier ce qui se tramait dans ce manoir lugubre situé au niveau de la frontière en le monde de la bienséance et des gens trop bien élevés et celui où elle avait atterri et où tout le temps il semblait faire trop froid. Ah, elle avait prévu le coup, elle s'était littéralement gavée avant de venir, il y avait bien longtemps qu'elle n'avait pas absorbé tant de matière qu'elle était prête à tout régurgiter à la moindre contrariété. Grimée également, éviter de se faire reconnaître serait une sage décision aussi son habituelle cape en haillon voyait son capuchon rabattu sur ses très longs cheveux qui avaient prit une couleur rougeoyante à l'instar des flammes dansante du foyer et ses yeux s'étaient colorés d'un bleu, plus bleu encore que le ciel si c'était possible.

Et la petite voix, la petite voix ne lui parlerait pas aujourd'hui, elle ne lui parlerait pas, elle ne compromettrait pas sa couverture car elle l'avait faite taire, elle connaissait le moyen de faire taire cette impudente qui avait  toujours son mot à dire et qui n'arrêtait pas de lui dire quoi faire. Mais aujourd'hui, elle serait tranquille, elle ne serait pas là pour la déranger et personne ne soupçonnerait, n'aurait le moindre indice quant à l'endroit d'où elle venait.

Elle pouvait sentir déjà que des gens était entrés ici par le passé, elle sentait l'odeur de la viande, du sang, de la chair pourrie. Elle plaqua sa main contre sa bouche émettant un gargouillis dégoutant alors qu'elle ravalait la bouillie informe qui avait tenté de s'extirper de son corps déjà rempli à ras-bord. Pas manger, le mystère était son intérêt premier. Elle poussa donc la lourde porte et s'enfonça dans la grande maison. Après de longues recherches, alors qu'elle se trouvait dans une pièce dégoutante où le sang avait tapissé les murs, elle observait le cadavre qui se tenait là. Peut-être lui restait il assez de place pour... Alors qu'elle ouvrait la bouche, salivant déjà la porte s'ouvrit dans un grincement insupportable, le Thérion se retourna pour faire face réprimant une nouvelle remontée de son système digestif.

Instinctivement elle porta une main à la poignée de l'épée impériale qui pendait à sa ceinture lorsque qu'elle se trouva face à quatre et l'un deux portait un uniforme qui éveilla sa curiosité et un sourire maniaque se dessina sur les lèvres de la bête. Était-il là lorsqu'elle avait avalé tout son bataillon, le jour où ils l'avaient arrêté pour l'enfermer dans cet endroit qui rend fou. Cependant elle ne se contenta que de brièvement les saluer.

"Messieurs, bonsoir." Annonça t'elle d'une voix bien trop douce pour être digne de confiance.

Son sourire s'étira dévoilant sa dentition alors qu'une étincelle folle s'allumait au fond de ses yeux. Cet homme connaissait son nom, il l'appelait même le monstre et il n'avait pas peur, intéressant. Si une seule personne ici connaissait son identité, se cacher n'était plus une peine à se donner. Ses cheveux et ses yeux reprirent donc leur teinte abyssale alors qu'elle retirait de sur sa tête son capuchon. Elle huma l'air, les chaires sont jeunes et ceux qui lui faisaient face n'était pas bien âgés et si elle décidait de les manger ils seraient juteux à souhait. Haut-le -cœur répugnant l'obligeant de nouveau à plaquer sa main contre sa bouche alors qu'elle retenait le dégorgement qui menaçait avant de recommencer à sourie.

"Oh, petit soldat, tu suppose bien mal... Je termine toujours mes repas. Je mange tout, tout, tout..."

Haussement de sourcils suivit d'un rire moqueur face à la menace si futile que ces hommes représentaient pour la créature, elle avance d'un pas, ouvrant les bras et dévoilant son buste couvert par des guenilles et quelques pièces de métal qui faisaient office de protection sommaire quand bien même elle ne pouvait pas mourir.

"Je t'en prie... Transperce moi le coeur, démembre moi, arrache moi la tête, brûle mon cadavre et répand mes cendres dans l'océan... Je reviendrais toujours... Et j'aurais faim... Ô oui... J'aurais tellement faim..."

Faim, faim de nouveau un filet de salive s'échappa de ses lèvres pour aller s'écraser sur le plancher de la pièce dans un bruit témoignant de sa viscosité. D'un revers de sa main bandée elle essuya sa bouche. Qu'il daigne la toucher et elle se ferait un plaisir de devenir le pire de ses cauchemars, celui dont il ne pourrait se défaire. Manique un rire secoua sa cage thoracique alors qu'elle se laissait aller à imaginer des horreurs sans nom avant de s'arrêter aussi subitement qu'elle n'avait commencé l'air subitement très sérieux.

"Non, ce n'est pas moi."

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'Seigneur Balverines' :

Rire erratique, la créature porte ses mains à ses joues, naïfs, naïfs. Tous prétendaient savoir comment la terrasser et pourtant elle était toujours revenue. Incapable de mourir, incapable d'être contenue. Incapables, oui, des incapables, voilà ce qu'ils étaient tous, incapables, inconscients, inconscients du fait que si ses doigts venaient à se refermer sur leurs petits os fragiles elle les transformeraient tous en bouillie sans effort avant de les boire à la paille. Les années passent et les mentalités changent sans cesse, ils en oublient de craindre, ils en oublient la peur. Mais elle se rappelle de cette sensation qui les englouti face à l'inévitable, la terrible réalité que sont ses mains en train de les dépecer vivants. Gloussement digne du dinde, elle se veut mime, vilain monstre.

"J'ai des moyens pour m'occuper des immortels dans ce genre. Pour agir il faut être capable d'avoir un corps et qu'il bouge." éclats de rire incontrôlés, c'est un geyser de matière sanglante et visqueuse qui finit par se répandre sur le sol de la pièce alors que le trop plein de son estomac se fait la malle ponctué par sa badinerie. Vide, d'un revers de main, elle essuie ses lèvres dégoulinantes.Ignorant sans peine la friandise qui ne lui calerait même pas une dent creuse. "Mon très, très cher soldat. Les seuls murs qui pouvaient me retenir ne sont plus... Et je ne vous pense pas sot au point de vouloir risquer une danse avec moi..."

Malgré sa profonde stupidité apparente, il dégageait tout de même quelque chose de plus que les autres, son cerveau semblait être moins aliéné que celui des autres ce qui semblait plausible puisqu'il était capable de les diriger. Son sourire carnassier se changea en sourire amusé alors qu'elle haussait les épaules, s'avançant vers les hommes. "Non, non ! Ce n'est pas moi, je ne gaspille pas ainsi !" Elle tourna sur elle même à l'instar d'une ballerine avant de s'arrêter juste sous leurs nez. "Maintenant, poussez vous, je sors."

Un fou qui kidnappe les gens pour faire des expériences mystérieuses dont personne n'a su extirper les secrets. En faut-il plus pour l'attirer ici ? Oui, il faut aussi la garantie que beaucoup de personnes viendraient et qu'il trouverait peut-être de nouveaux sujets pour son cirque. Il n'a pas assez de personnel, pas assez de monde pour véritablement se détacher des autres. Et il aime terriblement attirer l'attention. Il ricane un peu en voyant l'état de sa compagne de voyage. Visiblement, elle n'est pas ravie d'être là, mais elle est incapable de se résoudre à le laisser mourir avant qu'ils aient atteint leur objectif commun. C'est presque mignon.

» Arrête de faire la tronche, Cori.

L'appeler comme ça devant tout ce monde était très probablement une mauvaise idée, mais il s'en fiche. Est-ce que quelqu'un fera vraiment gaffe au prénom donné à une personne parmi tant d'autres ? Bon, aujourd'hui, elle a embarqué ses dagues, elle est donc légèrement plus reconnaissable qu'avec simplement ses pistolets, mais les gens sont trop occupés à paniquer pour y prêter attention. Nonchalant, il traverse la foule à ses côtés jusqu'à l'entrée du manoir, indifférent aux grognements de ceux qu'il bouscule avec ses ailes. Ils traversent le couloir côte à côte, Nieo regardant autour de lui comme s'il allait trouver un trésor à chaque mètre, jusqu'à ce qu'il entende une étrange mélodie. Intrigué, il regarde Corina s'avancer vers le fond du couloir comme si cette chanson avait un étrange effet sur elle.

Derrière la porte, une demi-douzaine de petits monstres apparaît, et Nieo esquisse un sourire sarcastique en activant les aiguilles au bout de ses doigts.

» Eh bien, Cori, si j'avais su que chanter te faisait sauter droit dans un piège, j'aurais commencé par là.

Par qui commencer ? Les hobbes, ou la fée ? Il ne doute pas qu'elle serait capable de tout gérer toute seule, mais il n'a pas envie d'attendre qu'elle revienne à la vie si une de ces saletés parvient à lui porter un coup fatal. Il attend donc patiemment que l'un d'eux se jette sur lui pour lui planter l'entièreté de sa main transformée dans le ventre, et commencer à absorber sa vie.
Ça devrait lui donner l'énergie pour le reste.

Emmitouflée dans sa grande cape faite d'une précieuse étoffe, la demi se tenait devant le manoir. Plusieurs personnes étaient déjà entrées que ce soit par curiosité ou par envie de prouver quelque chose. Elle pour sa part ne pouvait simplement pas supporter les supplique de ceux qui attendent le retour d'un proche disparu et c'est donc sabre au côté et oreilles pointues dissimulées sous une capuche qu'elle décide à son tour de fendre la foule qui semble s'être massé là comme une arène, attendant de voir un quelconque spectacle débuter. Cependant ici, ce n'était pas un spectacle mais bel et bien réel. Des gens avaient disparus, d'autres étaient morts en tentant d'explorer la demeure et quand bien même elle ne faisait plus partie de l'armée, son coeur lui hurlait de tirer cette affaire au clair. Elle avait prit congé auprès de Jellen pour quelques jour se laissant le temps de rebondir si les choses venaient à mal tourner.

A son tour elle finit par s'avancer devant la grande porte qu'elle poussa d'une main sa musculature discrète mais puissante écarta la lourde planche de son chemin comme si ce n'était pas grand chose et c'est ainsi qu'elle pénétra dans le manoir. L'ambiance était lugubre et tout semblait sentir le vieux et le renfermé poussant la demi à remonter la partie cache cou de sa cape sur son nez avant de partir explorer la vaste maisonnée, tout ses sens aux aguets.

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'Seigneur Balverines' :